Le nettoyage est une activité au fond peu connue par le grand public et assez complexe à appréhender. En effet, dans le cadre d’un nettoyage, il y a plusieurs types de prestations : nettoyage des locaux, nettoyage des vitres, nettoyage des sols, nettoyages spécifiques (bases de vie dans le BTP, après des événements, etc.).

La vision traditionnelle de la performance : le « clean »

Le métier du nettoyage de locaux professionnels et de bureaux a toujours été guidé par deux variables-clés :

  • le coût de la prestation et donc l’amélioration de la productivité des équipes de nettoyage
  • la qualité de la prestation : mesurée principalement par des critères de perception par les équipes de salariés de l’entreprise cliente.

De nombreuses études ont été menées sur les exigences des salariés en matière de nettoyage de leurs locaux.

L’étude de l’IFRAP (Institut Français de Recherche et d’Analyse du Travail) sur le management de la propreté en entreprise, menée par l’entreprise de conseil en ressources humaines et communication managériale, Génération RH en 2007, a permis d’identifier les attentes des salariés face au nettoyage de leurs locaux professionnel :

1. Le temps passé dans un bureau ou un espace de travail doit être à la fois agréable et productif.

2. Les employés doivent pouvoir travailler dans des conditions de propreté satisfaisantes.

3. Le nettoyage doit être réalisé par des professionnels et ne pas perturber la productivité du personnel.

4. Les employés doivent se sentir concernés et impliqués à travers l’utilisation d’instruments de mesure pour évaluer la propreté de leur poste de travail personnel.

S’agissant du comportement des salariés, l’enquête révélait alors que :

• 88% des salariés qui travaillent dans des bureaux se sont déclarés prêts à consacrer 2 minutes par jour à faire le ménage de leur bureau (c’est donc clairement insuffisant pour se passer d’une entreprise de nettoyage : ces 2 minutes suffisent en revanche à préparer l’espace pour que les professionnels du nettoyage puissent intervenir sans déranger le travail des salariés).

• 75% des salariés se sentent concernés par l’hygiène et la propreté de leurs bureaux et de leur environnement.

• 77% des salariés estiment que le nettoyage des bureaux et espaces de travail doit être fait quotidiennement.


Une prestation rassurante et impliquante

Toute la difficulté pour le gestionnaire de nettoyage ou le chef d’entreprise (notamment pour des petites équipes dans des PME, etc.) est donc d’obtenir de son entreprise de nettoyage une prestation efficace à un coût compétitif, bien sûr. Mais aussi une prestation rassurante et impliquante pour ses propres salariés.

Le nettoyage ne doit pas donner le sentiment d’être fait la nuit, par des martiens qu’on ne voit jamais, qui passent sur les bureaux et qui ne comprennent pas les enjeux de ce qui se passe ici dans la journée

On doit percevoir qu’il est fait par de véritables humains qui, en plus d’être des salariés comme ceux dont ils améliorent le confort, sont aussi des professionnels d’une technique qui ne s’improvise pas. Ou en tout cas, qui ne s’improvise plus.

Surtout depuis la crise du coronavirus.

La vision future de la performance : le « nettoyage durable »

La crise du coronavirus a provoqué un changement dans les habitudes de nettoyage et de désinfection. D’une part, les exigences de désinfection des équipements manipulés par de nombreuses personnes (robinets, lavabos, poignées de porte, …) ont mis en lumière l’importance de respecter des protocoles de nettoyage de façon professionnelle.

D’autre part, le recours au télétravail a donné le sentiment d’un éloignement des salariés de leur lieu de travail. L’enjeu de le retrouver plus propre que jamais quand ils y reviennent devient aussi un enjeu de management (les sujets de propreté des locaux le sont d’ailleurs très souvent).

Enfin, la crise du coronavirus a mis en évidence une autre crise sous-jacente : celle de l’environnement. Le nettoyage doit donc être plus que jamais effectué dans le respect des objectifs de développement durable. Le nettoyage n’est plus seulement une question de propreté, il est aussi désormais définitivement un enjeu de construction du monde de demain.

Pour répondre à ces enjeux, l’entreprise a aussi une responsabilité. Elle doit faire passer le message que le bien-être et la santé des salariés sont pris en compte par son management. Une politique de prévention doit être mise en place : un premier pas a été fait avec la récente mise en place de la « journée nationale de la propreté ».

Il n’est pas inintéressant de noter d’ailleurs que la journée nationale des métiers de la propreté, visant à faire connaître les 500 000 professionnels qui travaillent pour tous, partout, pour « rendre votre quotidien sain et agréable » comme indique le site de l’événement, soit née, en 2018, en même temps que la journée mondiale du nettoyage qui a invité particuliers et entreprises à nettoyer la nature.

L’air du temps est à la participation de tous à la propreté du monde. Chacun s’y met, les professionnels du nettoyage sont en appui.

Comment piloter un nettoyage durable dans le monde d’après ?

Désormais, il ne suffira donc plus de prouver que l’on utilise des produits de nettoyage agressifs pour les virus mais pas pour les salariés ni pour l’environnement. Il faudra aller plus loin. Ce plus loin sera clairement la contribution de l’entreprise partenaire du nettoyage à la politique RSE de l’entreprise.

On le sait, dans le monde d’après, les locaux vont changer : le télétravail va déboucher un nombre plus important de bureaux non affectés à des salariés en particulier. L’usage des salles de réunion va devenir plus intensif (visioconférences), les espaces communs (machine à café, espaces détente) vont devenir hyper-stratégiques : c’est là que la communication informelle et non-verbale (celle qui manque cruellement aux « visio ») se fera réellement.

Pas question que ces lieux où se produira l’innovation et la qualité du dialogue dans l’entreprise soient perçus comme sales, désagréables, ou pire non sécurisants.

La solution ? Chez LG-Clean, il nous semble qu’il convient d’inventer un nouvel indicateur lié à l’entretien. Une sorte de nouveau ratio « clean ».

Un nouveau ratio clean?

On se souvient que clean est en effet aussi le nom d’un ratio. Cette « équation de la propreté » avait été inventée et mise au point par un de nos confrères en 1994.

L’objectif était alors de mettre en évidence l’influence de la propreté sur le bien-être des personnes. Le raisonnement était le suivant.

Le taux de ménage d’un lieu est le rapport entre :

– le volume de saleté exposé à des mesures de nettoyage (on parle de volume de surface) ; et

– le volume de saleté déposé dans les poubelles (on parle de volume de déchets).

D’où la formule : « Taux de propreté = Volume de saleté exposé aux actions de nettoyage / Volume de saleté déposée dans les poubelles. « 

Exemple :

– si sur 10 minutes de temps de ménage, on nettoie 200 litres de saleté, alors le taux de ménage est de 2 litres / minute.
– si sur 10 minutes de temps de ménage, on nettoie 40 litres de saleté, alors le taux de ménage est de 0.4 litres / minute.

Plus ce taux est faible (et plus le lieu est sale), plus la propreté du lieu est élevée.

Cette équation avait l’avantage de donner un élément objectif de la propreté, face à des éléments subjectifs : « la perception des salariés ».
Elle permettait également d’identifier les lieux ou les activités génèrent des besoins supérieurs.

Variables manquantes

On perçoit bien qu’il manque désormais des variables à cette équation de la propreté. Celle-ci doit devenir aussi une équation de la sécurité et de la durabilité.

Répétons-le : la propreté n’est plus une simple affaire de prestataires souterrains et invisibles.

Depuis la crise, elle est vécue désormais comme un combat commun entre les équipes de l’entreprise et celles de la société de nettoyage.

Les indicateurs qui doivent permettre de définir le nombre de fois qu’une entreprise de nettoyage doit intervenir par jour, le temps que chaque agent doit passer sur un bureau, etc., autrement dit, les indicateurs et les ratios qui servent à la rédaction des cahiers des charges, ces indicateurs de la nouvelle équation de la propreté doivent intégrer des données telles que :

  • la rotation des salariés sur un même bureau
  • la sensibilisation et la participation des salariés au recyclage et leur contribution aux gestes barrière de nettoyage (nettoyage des poignées de porte, fréquence du lavage de mains etc.)
  • la fréquence d’utilisation des espaces collectifs (salle de réunion, salles de pause)
  • l’équipement des postes informatiques (ces objets sont ceux qui retiennent le plus les microbes aujourd’hui)
  • la fréquence d’utilisation de ces postes informatiques
  • etc.

Ces indicateurs et ces ratios devront aussi intégrer les objectifs environnementaux du bâtiment (économie d’énergie, éclairage, eau, déchets) ainsi que la qualité de l’air intérieur (études de ventilation, mesures physico-chimiques) qui sont propres à l’entreprise.

Bref, la crise sanitaire doit permettre à nos entreprises, celles du nettoyage, de contribuer à l’amélioration des indicateurs RSE de nos entreprises clientes. De les aider à les identifier, à construire avec elles les Kpi nécessaires. On ne pourra plus se référer à une seule et même équation de la propreté, compte tenu du fait qu’il y aura désormais de multiples équations de l’usage-même des locaux.

A notre sens, chez LG-Clean , c’est ce que notre métier peut attendre du monde d’après. Une entreprise telle que la nôtre y est prête à 100%