La pandémie de Covid19 a rappelé à tout le monde (professionnels comme particuliers) l’importance d’un nettoyage minutieux. Nettoyage des bureaux, nettoyage des locaux, désinfection voire décontamination, ces opérations étaient déjà essentielles auparavant… Elles sont devenues vitales aujourd’hui.

Le nouveau virus a-t-il changé quelque chose au protocole de nettoyage en cabinet médical ? Un lieu où circulent forcément les bactéries quotidiennement, et qui doit faire l’objet d’un nettoyage attentif. Faites-vous tout ce qu’il faut pour le nettoyage de votre cabinet médical ?

Avant le Covid19 : quel protocole de nettoyage de cabinet médical ?

Avant l’apparition de cette pandémie et la frénésie du nettoyage antibactérien dans tous les espaces publics (et même privés), les cabinets médicaux étaient déjà soumis à un protocole de nettoyage un peu particulier…

Particulier car absent. C’est-à-dire qu’il n’y a en réalité aucun protocole de nettoyage contraignant prévu pour un cabinet médical. Caroline Le Guérinel, directrice d’LG Clean, a relevé cette originalité : « un cabinet médical n’est pas soumis aux règles de propreté et d’hygiène d’un hôpital, par exemple. C’est un centre de soin, mais on le gère comme un bureau quelconque ».

À charge, pour chaque cabinet médical, d’instaurer son propre protocole de nettoyage avec son prestataire de propreté. Protocole qui peut tout de même s’inspirer d’une série de préconisations établie par la Haute Autorité de Santé en 2007.

Les recommandations de la HAS pour les cabinets médicaux

En 2007, la Haute Autorité de Santé a émis un document pour guider les cabinets médicaux dans leur protocole d’hygiène et de propreté. Il vise à prévenir le risque infectieux en milieu médical ou paramédical. Mais il reste purement indicatif. Donc non contraignant.

Voici quelques-unes de ces recommandations :

–       Effectuer un nettoyage des zones « moins sensibles » aux plus sensibles. En commençant donc par le secrétariat et les pièces administratives, puis la salle d’attente et les couloirs, pour finir par la ou les salles d’examens. Privilégier un nettoyage vertical : du plafond vers le sol. 

Pour le mobilier {des zones « moins sensibles »}

Procédez à un nettoyage avec le détergent simple après dépoussiérage humide.

–       Nettoyez avec une lavette imbibée d’un détergent-désinfectant le téléphone, les poignées de porte entre chaque pièce.

Pour les pièces type bureau médical, salles d’examen et de soins

L’entretien de toute surface est réalisé par essuyage humide avec un textile propre (lavette réutilisable ou à usage unique) ou un support non tissé à usage unique, imprégné d’un détergent désinfectant. À changer pour le mobilier et l’équipement de chaque zone. En cas d’utilisation de lavettes réutilisables, prévoyez différentes couleurs pour les différents types d’éléments à dépoussiérer (éléments suspendus, mobilier, etc). 

–       Ne retrempez pas la lavette dans la solution de détergent-désinfectant pour ne pas la contaminer.

Pour la salle d’examen et de soins

Avec une autre lavette imprégnée de détergent-désinfectant, nettoyez le plan de travail, le chariot de soins, le divan d’examen, le marchepied et le tabouret. Nettoyez le matériel médical d’usage courant (tensiomètres, stéthoscopes, etc.) avec une lavette imprégnée de détergent-désinfectant. En cas de souillure à risque infectieux évident, mettre le matériel de côté et prévenir le médecin qui procédera à une désinfection appropriée. 

–       Nettoyez les poignées de porte avec une lavette imprégnée de détergent-désinfectant. 

–       Nettoyez les lavabos et la robinetterie avec de la crème à récurer et une lavette, puis rincez. 

–       Désinfectez à l’eau de Javel (une partie d’eau de Javel à 2,6 % d’eau diluée au 1/20 dans l’eau froide) ou avec un détergent-désinfectant avec la lavette réservée à l’entretien des éviers et lavabos.

La gestion des déchets spéciaux

Dans les cabinets médicaux, comme dans certains instituts de beauté et cabinets de tatouage, on distingue deux types de déchets. Le « DIB », déchet industriel banal, d’une part (tous les déchets classiques, alimentaires, emballages, etc.). D’autre part, les « DASRI » (déchets de soins à risques infectieux, jetés dans des poubelles jaunes spécifiques). 

Quelle gestion pour votre entreprise de nettoyage ? Caroline Le Guérinel a la réponse : « en tant que société de nettoyage, nous ne gérons absolument pas les DASRI. C’est le rôle des sociétés spécialisées qui suivent leur chaîne de destruction spécifique, avec leurs propres conteneurs, leur processur d’incinération etc. Personne d’autre ne doit manipuler ces déchets, à cause des risques de contamination. »   

Or, l’épidémie de Covid19 a fait surgir un nouveau problème dans ce domaine. Il s’agit du cas des masques jetables.

« Normalement, ces masques sont censés suivre un traitement similaire aux DASRI. Ils doivent être jetés dans un sac à part. Ce sac est scellé, doublement ensaché, daté et conservé pendant 48 heures avant d’être jeté en conteneur. »

Dans les faits, le personnel soignant, déjà surmobilisé, peut difficilement soutenir un tel protocole. Mais en faisant intervenir une entreprise de nettoyage sur une base au moins quotidienne, il devient possible d’améliorer ce processus et de respecter ce protocole de prévention du risque infectieux.

Covid19 : quelle différence de protocole en cabinet médical ?

En réalité, l’apparition du virus n’a pas généré de nouvelles normes contraignantes pour les cabinets médicaux.

Il est bien sûr recommandé d’aérer les espaces de type salle d’attente et salle d’examen toutes les 15 minutes. Vous devriez également désinfecter les zones de contact (poignées de portes, accoudoirs et dossiers de chaises, etc.) plusieurs fois par jour et d’espacer les patients au maximum. Éliminer les poignées de main, désinfecter les instruments, comme cela se faisait déjà en cabinet médical. Côté nettoyage, les agents d’entretien continuent évidemment à porter des gants, et peuvent utiliser un produit virucide certifié si le client (le cabinet médical) en fait la demande. 

Pour que ces missions n’incombent pas seulement au personnel médical et administratif du cabinet, nous recommandons vivement de prévoir une intervention plus soutenue des agents de nettoyage qui peuvent s’en charger.  Renforcer votre dispositif de nettoyage peut apporter une aide précieuse à votre cabinet, en contribuant à limiter les risques de contagion. 

Pour Caroline Le Guérinel, il est plus que jamais nécessaire « d’écouter les préconisations de votre responsable du nettoyage. Il s’agit d’un professionnel qui connaît son domaine et peut adapter son travail aux spécificités de votre cabinet médical (taux de fréquentation, horaires, espace…). »

Prenez conseil auprès de votre professionnel, ou demandez conseil aux experts LG Clean.